En l’espace de quatre ans, la Métropole de Rennes a fait baisser le taux de fraude de 70 à 35 % et semble nettement améliorer ses revenus liés au forfait post-stationnement (FPS).
L’amende de stationnement a doublé
Fin 2017, le Conseil municipal de Rennes réuni dans l’Hôtel de Ville décidait de doubler l’amende de stationnement dans le cadre de l’entrée en vigueur du FPS. Désormais, les usagers en situation illicite ne paient plus 17 € mais 34 €. Ce montant est réduit pour les zones vertes, où l’amende est de 24 €. L’objectif ? “Inciter les gens à payer et améliorer la rotation des véhicules”, selon la collectivité.
Cet argent n’est plus récupéré par le Trésor public mais directement par la Métropole de Rennes, qui peut ensuite le réinvestir dans son plan de mobilités. Il sert d’ailleurs à financer les aménagements pour les piétons et les cyclistes. Le montant récupéré a-t-il sensiblement augmenté ? Compliqué de le dire précisément, étant donné qu’avant 2018, le chiffre était mêlé aux autres amendes de police municipale, notamment celles dues au non-respect du Code de la route. Il dépassait 3 millions d’euros.
Des revenus en constante progression
Néanmoins, on peut d’ores et déjà dire que les 6 700 places payantes de Rennes ont rapporté gros. L’année du lancement du FPS, la collectivité a ainsi encaissé 1 million d’euros, avant de voir ce chiffre croître en 2019 pour atteindre 1,6 million d’euros. L’année dernière, malgré le Covid, ce sont 1,57 millions d’euros qui ont été collectés. On pourrait voir cela comme une baisse, ou un tassement, mais rappelons que très peu de voitures étaient de sortie lors des différents confinements et que le stationnement était rendu gratuit pendant une partie de l’année.
Rennes peut donc se féliciter d’avoir augmenté ses rentrées d’argent, qui sont surtout dues à un meilleur taux de recouvrement. En effet, nombreux étaient les automobilistes à frauder. Selon Matthieu Theurier, vice-président de la Métropole interrogé par 20 Minutes, “auparavant le taux de fraude était de 70 % et depuis la mise en place du FPS, il est tombé à 35 %”. En parallèle, les amendes de la police municipale ont elles aussi augmenté, si bien qu’elles compensent aujourd’hui la disparition des amendes de stationnement.