Pour contrôler le bruit émis par les véhicules, plusieurs communes expérimentent le radar sonore. Quand la phase de test sera terminée, la voie sera ouverte pour les premières verbalisations.
Le bruit causé par le trafic routier peut soustraire 8 mois d’espérance de vie en bonne santé. Une moto débridée peut réveiller jusqu’à 10 000 Parisiens si elle circule en pleine nuit. Ces informations ont été mises en avant par Dan Lert, adjoint à la transition écologique de Paris, afin de légitimer le déploiement des nouveaux radars sonores, aussi connus sous le nom de “méduses”, en raison de leur quatre modules.
Ces radars anti-bruit permettront de surveiller le niveau sonore produit par les véhicules au sein des villes. La limite fixée jusqu’à présent est de 90 décibels. Notons qu’un poids lourd, par exemple, est autorisé à produire 84 décibels au maximum. Avant l’arrivée de cette technologie, seuls les contrôles routiers à l’arrêt par les forces de l’ordre permettaient de vérifier la conformité d’un véhicule avec le niveau sonore inscrit sur la carte grise.
Les premières verbalisations à partir de 2023
Au total, ce sont sept collectivités qui ont accepté de tester ce dispositif pendant trois mois : les métropoles de Toulouse et Nice ; les communes de Bron (Rhône), Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et Villeneuve-le-Roi (Val de Marne) et la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse (Yvelines), et enfin la Ville de Paris. Pour cette dernière, un radar Hydre a été installé sur un lampadaire de la rue d’Avron (XXe arrondissement) et un autre dans la rue Cardinet (XVIIe arrondissement).
Après la première phase sans verbalisation, les infractions commenceront à être relevées au printemps 2023, quand les radars seront homologués. A ce moment, les propriétaires de véhicules trop bruyants devront s’affranchir d’une amende forfaitaire de 135 €, qui peut être minorée à 90 € si elle est réglée sous quinze jours. Selon Nicolas Nordman, l’adjoint à la sécurité de Paris, les nuisances sonores dont se plaignent ses administrés sont “principalement occasionnées par les deux-roues motorisés, souvent débridés, un peu trafiqués”.