Suppression de places de stationnement par la Ville de Paris

La Ville de Paris a confirmé début mars 2021 que 60 000 à 70 000 places de stationnement seraient supprimées avant la fin de la mandature d’Anne Hidalgo, donc en 2026. Cela veut dire que le parc de stationnement va se réduire de moitié en l’espace de six ans. Une consultation publique a été lancée auprès des Parisiens pour savoir ce qu’ils voulaient faire de l’espace ainsi libéré. Soit 60 hectares, trois fois le parc des Buttes-Chaumont. 

Cette grande consultation a permis de savoir plusieurs choses, notamment que la population était favorable à la suppression des places de parkings en voirie. Les habitants veulent à l’inverse voir se développer des places de stationnement pour les vélos.

Le journal Le Figaro a expliqué que la mairie socialiste voulait récupérer des places de parking en sous-sol auprès des bailleurs sociaux, des copropriétés et des exploitants de parking en ouvrage. Ensuite, toute une série de mesures vont être prises pour faire fuir les voitures. Par exemple, dès 2022, le centre de Paris sera concerné par une zone à trafic limité (ZTL), entre les places de la Concorde et de la Bastille et des Grands Boulevards au boulevard Saint-Germain. Actuellement, 180 000 véhicules y circulent, mais avec cette mesure, le trafic sera réduit de 40 à 60 % !

L’idée serait aussi d’augmenter de manière significative le tarif du stationnement en voirie pour pousser les automobilistes à abandonner la rue pour aller se garer dans les sous-sols. D’où le passage de 4 à 6 €/h dans le centre de Paris pour les visiteurs et de 2,40 € à 4 € dans les arrondissements périphériques. Au-delà de ça, les forfaits post-stationnement vont eux aussi connaître une augmentation. Ainsi, si les parkings en sous-sol ont déjà de nombreux avantages (sécurité, praticité, place réservée, proximité…) ils auront désormais aussi l’attrait économique. Pour un usage mensuel, plus personne n’aura intérêt à stationner en surface.

La Ville de Paris a de nombreuses idées pour occuper cet espace libéré des places en voirie. Sébastien Marrec, urbaniste qui travaille sur la réforme du stationnement, évoque ainsi l’élargissement des trottoirs, la végétalisation (créer des corridors d’arbres pour lutter contre les îlots de chaleur), offrir de l’espace aux cyclistes, ouvrir des terrasses, etc. D’autres idées ont aussi été mentionnées, telles que la création de sas pour la logistique urbaine ou encore l’implantation de composteurs.