Comme chaque année lors de la Semaine européenne de la mobilité, Yespark, spécialiste de la location de places de stationnement en France, publie son baromètre annuel de l’évolution du prix du stationnement en France.
Grâce à l’analyse d’environ 70 000 places réparties sur un peu moins de 3 000 parkings partout en France, Yespark a pu tirer plusieurs tendances sur les prix par ville, par région mais également par type de place (voiture, 2 roues motorisés, vélo). Sans surprise, les prix des places de stationnement ont connu une hausse. Et cette hausse n’a pas été des moindres entre 2022 et 2023 : +6 %, soit un prix moyen du stationnement mensuel de 107 € dans les plus grandes villes françaises en 2023 !
Comme chaque année, des hausses et baisses inégales entre les villes
Pas de changement en 2023 : Paris reste la ville où se garer est le plus cher en France, avec un prix mensuel de 133 €. Néanmoins, la hausse des prix dans la capitale reste modérée (+3 %). L’augmentation la plus importante est recensée à Dijon, où les tarifs ont bondi de 18 % ! Suivent Strasbourg et Rennes, avec une hausse de 17 % chacune.
Saint-Etienne conserve sa place de ville la moins chère en termes de stationnement, avec un prix moyen de 38 euros par mois. Dijon et Rennes affichent aussi des prix raisonnables, avec 42 € et 44 € par mois respectivement. On retiendra également qu’à Toulouse, les prix ont chuté de 10 % (soit 65 € par mois) !
Télétravail et TGV : de nouveaux modes de vie et des prix qui montent en régions
Au niveau des régions, les variations de prix sont pareillement disparates. Alors que la Bretagne gagne 15 %, la Normandie 8 % et la région Bourgogne-Franche-Comté 7 %, la Nouvelle-Aquitaine perd 2 %, le Grand Est 3 % et l’Occitanie 9 % !
Et malgré cette hausse, la Bourgogne-France-Comté reste la région où le stationnement est le moins cher, à 38 € par mois en moyenne. Toujours sans surprise, l’Île-de-France caracole en tête avec un prix moyen de 92 € par mois.
Ces fluctuations prennent notamment source dans les changements des modes de vie des Français entraînés par la précédente pandémie de Covid-19. En effet, de nombreux travailleurs ont quitté Paris et a fortiori l’Île-de-France pour s’installer ailleurs en France. Toutefois, ils n’ont pas quitté leur emploi et le télétravail leur permet d’exercer à distance, tout en se rendant ponctuellement dans la capitale. Cela n’a pas manqué de stimuler l’usage du TGV, entraînant une forte hausse des prix du stationnement à proximité des gares TGV.
Île-de-France : tandis que la petite couronne monte, Paris chute
Si l’Île-de-France reste la région où le stationnement est le plus onéreux, toutes les zones de la région ne souffrent pas de la même inflation. Ainsi, la petite couronne tire les prix vers le haut, alors qu’ils chutent dans l’hypercentre de Paris.
Dans le détail, on remarque que l’ouest parisien affiche des tarifs très élevés (146 € par mois à Neuilly-sur-Seine, 125 € à Boulogne-Billancourt…), tandis que les prix de certaines villes sont parfois deux fois moins élevés (70 € par mois à Créteil, 42 € à Evry-Courcouronnes, 44 € à Cergy-Pontoise, 90 € à Saint-Ouen…).
En ce qui concerne Paris, l’hypercentre connaît donc une chute importante : -23 % dans le 6e arrondissement, -18 % dans le 4e ou encore -8,5 % dans le 2e. Dans sa globalité, Paris reste tout de même en hausse, notamment en raison de la suppression de nombreux emplacements de stationnement en surface (suppression de 70 000 places en voirie d’ici à 2026). L’arrondissement dans lequel la hausse constatée est la plus forte est le 7e arrondissement (+16,5 %). On retiendra également que le 1er arrondissement reste le plus cher (245 € par mois), et le 13e le moins cher (98 € par mois).
Les prix montent pour les emplacements dédiés aux vélos, mais se stabilisent pour les 2RM
Et qu’en est-il du stationnement des 2 roues, vélos, motos et scooters ? Avec la transition écologique de plus en plus poussée par les villes, le nombre de vélos augmente et par conséquent, la demande en places vélo augmente elle aussi. Yespark observe une hausse de 50 % des demandes pour des places vélos entre mars et août 2023. Cela ne manque pas de se répercuter sur le prix : +15 % sur cette période.
En ce qui concerne les 2RM (motos et scooters), les prix tendent à se stabiliser à Paris. Pour rappel, le stationnement des 2RM reste gratuit dans la plupart des villes de France, mais il est devenu payant à Paris, Boulogne-Billancourt ou encore le Kremlin-Bicêtre, et pourrait le devenir à Lyon. Ainsi, à Paris, le prix moyen d’une place mensuelle pour 2RM est de 57 euros. Et depuis janvier 2023, Yespark a recensé une hausse de 34 % des abonnements 2RM !
JO 2024 et stationnement : à quoi faut-il s’attendre ?
Tel que vous le savez sûrement, les Jeux Olympiques de 2024 à Paris arrivent à grands pas. Et cela implique de nombreux défis en termes de stationnement. “Tout un pan de la population parisienne, plusieurs catégories professionnelles (logistique, VTC-Taxi, autopartage, etc.) et acteurs économiques de la ville anticipent ce flux dès à présent et sont à la recherche de solutions de stationnement”, explique Thibaut Chary, cofondateur et co-CEO de Yespark.
Il faut donc s’attendre à une tension croissante sur le stationnement parisien à l’orée de cet événement de taille. De facto, on peut également anticiper une hausse des prix du stationnement parisien…
Vous êtes propriétaire de places de parking inoccupées ?
Saviez-vous qu’une place de parking vacante coûte en moyenne 1 500 € par an à son gestionnaire ? En confiant la gestion locative à Yespark, vous optimisez sa rentabilité et générez jusqu’à 320 € de revenus par mois et par place.