L’autopartage ou en anglais “car sharing” est un service permettant à un conducteur d’utiliser un véhicule en libre-service contre un paiement. De plus en plus utilisé par les jeunes conducteurs et les particuliers, le véhicule peut aussi être mis à disposition par une entreprise ou un service public.
Le code des transports le définit dans son article L.1231-14 qui mentionne : “la mise en commun d'un véhicule ou d'une flotte de véhicules [...] au profit d'utilisateurs abonnés ou habilités par l'organisme ou la personne gestionnaire des véhicules. Chaque abonné ou utilisateur habilité peut accéder à un véhicule sans conducteur pour le trajet de son choix et pour une durée limitée.”
De fait, l’autopartage est une forme de mobilité partagée, comme les scooters ou trottinettes en free-floating. En France, l’autopartage s’est développé surtout dans les années 2010, avec notamment le lancement d’Autolib’ à Paris en 2011. Aujourd’hui, il existe des services d’autopartage dans de nombreuses villes (Lyon, Bordeaux, Marseille, Lille…) et en 2020, l’Association de l’Autopartage (AAA) a été créée par les entreprises du secteur.
L’autopartage permet de mettre à disposition des véhicules en libre-service 24h/24 et 7j/7 sans remise en main propre de clés. Le plus souvent, il est réservé à de courts trajets. On en distingue plusieurs formes.
L’autopartage en libre-service intégral ou "free floating" est la forme d’autopartage la plus facile et la moins contraignante. En effet, elle ne nécessite pas de réservation, ni de se rendre en station.
Le conducteur peut accéder comme il l’entend au véhicule et puis l’utiliser. Il doit ensuite le restituer soit dans une zone prédéfinie, soit sur une simple place de parking. Le plus souvent, ce type d’autopartage se déroule via une application mobile.
L’autopartage en boucle est particulièrement répandu dans les grandes villes. L’accès aux véhicules se fait via des stations. L’utilisateur doit donc s’y rendre pour récupérer le véhicule qu’il a réservé. Il peut ensuite se servir du véhicule et le restituer dans une des stations prévues à cet effet.
L’autopartage entre particuliers est de plus en plus répandu. Ici, le fonctionnement est simple : le propriétaire du véhicule remet en main propre les clés au futur conducteur. Le propriétaire définit ensuite les conditions de restitution du véhicule. Ce mode d’autopartage est souvent moins flexible que les précédents.
L’autopartage présente de nombreux avantages. Premièrement, l’utilisateur peut réaliser des économies car il n’a pas à assumer les coûts relatifs à l’acquisition d’un véhicule, ni à son entretien (carburant, assurance autopartage, stationnement, diverses taxes…).
Deuxièmement, l’autopartage permet de réduire son empreinte carbone et est donc écologique. Le partage d’un véhicule permet de réduire les émissions de CO2 et de réduire la taille du parc urbain. En effet, la pratique évite la fabrication de milliers de voitures.
Côté stationnement, l’autopartage est avantageux car il permet de libérer une partie des places occupées par des particuliers ne se servant pas de leur véhicule. Grâce au label autopartage, les voitures en autopartage peuvent aussi bénéficier de tarifs de stationnement préférentiels. Rappelons que ce label a été mis en place par l’article 54 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010. Il est délivré par les Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM) en fonction de différents critères.