Radars anti-bruit : ils devraient arriver en 2025
Depuis 2003, les radars automatiques bordent les routes de France et “flashent” les automobilistes commettant diverses infractions, de l’excès de vitesse au non-respect d’un feu rouge. Mais une nouvelle génération de radars risque d’arriver en 2025 pour sanctionner non pas les excès de vitesse, mais bien les excès de bruit.

Qu’est-ce qu’un radar anti-bruit ?
Ces nouveaux radars sont nommés “Hydre”. Développés par Bruitparif, ils sont équipés de quatre microphones pour mesurer 25 fois par seconde les niveaux sonores et angle de provenance du son. Ces capteurs sont protégés par une cage métallique acoustiquement transparente, c’est-à-dire n’ayant pas d’impact sur le son tout en les prémunissant contre les risques de vandalisme. Leur champ d’action est d’environ 15 mètres et un algorithme de traitement acoustique permet de filtrer les bruits parasites.
Une caméra grand-angle de 180° vient parachever le tout, pour prendre une photo des contrevenants. Deux caméras permettent également la lecture automatisée des plaques d’immatriculation.
Depuis 2022, ces nouveaux radars étaient en phase de test dans plusieurs villes de France : Paris, Toulouse, Nice, Villeneuve-le-Roi, Rueil-Malmaison, Saint-Lambert, Saint-Forget et Bron. Ces essais se sont avérés concluants et ont contribué à la validation des dispositifs dans différents contextes, zones urbaines comme périurbaines ou plus rurales.
Quels sont les véhicules visés par ce nouveau dispositif ?
Ces radars ciblent les véhicules dont le bruit dépasse 85 décibels, niveau à partir duquel ils sont considérés comme trop bruyant. En pratique, les véhicules visés sont surtout les deux-roues, produisant un son parfois très élevé. Certaines voitures sportives et modifiées peuvent aussi être dans le viseur. Des modifications telles que le retrait des chicanes dans le pot d’échappement, en plus d’être illégales, peuvent entraîner une forte hausse du son produit par un véhicule.
En cas de dépassement de cette limite de 85 décibels, le radar identifie le véhicule et son propriétaire sera sanctionné par une amende de 135 € (minoré à 90 € en cas de paiement rapide).
Une mise en service courant 2025 ?
Aujourd’hui, ces radars ne servent qu’à collecter des données et à faire de la pédagogie. Pour une mise en service de ces radars et la verbalisation automatisée, il faut un décret d’application. Ce dernier n’existe pas encore, mais pourrait bien voir le jour en 2025.